Une ville, la nuit (13 / 2024)

Être ailleurs

loin des habitudes

Dormir 

sous un autre ciel

se réveiller

dans une autre lumière

Sortir de sa zone

de confort

être bousculé

étonné

déstabilisé

Et puis s'en réjouir.

 

Paris, 15ème, 24ème étage 

 

Mon fils (12 / 2024)

 

Mon fils.

Deux petits mots

qui m'ont toujours enchantée

même si au fond de moi

j'ai toujours su

que du possessif je devais me méfier

car tu ne m' as jamais appartenu

personne n'appartenant jamais 

à personne.

Tu es un homme aujourd'hui

mais je vois encore en toi

le tendre petit garçon

qui partageait avec moi

le plaisir des mots jolis.

Tu verras, plus tard, toi aussi,

que quoi qu'il advienne dans la vie

les tendresse des premiers jours, infinie,

jamais ne s'efface,

elle dure toujours.

Tu es là (11 / 2024)

 

Tu es né à l’aube, à l’heure où le soleil

Se lève, alors que le monde encore sommeille

Tu as été accueilli tel un bienfait

Par tous ceux qui t’attendaient.

 

Tu es là, dans les bras de tes chers parents,

Calme, apaisé et serein, les yeux fermés

Protégé des malheurs du monde pour l’instant

Demain attendra bien, tu n’es pas pressé.

 

Tu es là, nos vies sont déjà bousculées

Par toi, petit être unique et fragile,

Qui dort comme seuls dorment les nouveaux nés

Dans cette chambre qui est pour vous comme une île.

Sunset sur l'abbaye (10 / 2024)

 

L'abbaye dans le vallon

repose au calme. 

Les bruits du monde

bourdonnent au loin,

sans perturber les âmes

de ceux qui sont là

pour prier encore et encore,

pour des hommes

qui les ignorent. 

Quelle est cette force

qui pousse des êtres

vers une telle abnégation ?