Le givre a joliment enrobé
toutes les branches et les rosiers,
déposant une fine couche de cristal
autour des roses fânées.
L'une d'elle s'est transformée
en coeur cristallisé,
délicat et fragile,
que l'on pourrait briser
d'un geste, d'un souffle,
comme tous les coeurs.
(Photo du 12.01.09)
dimanche 18 janvier 2009
jeudi 15 janvier 2009
Une tasse de thé
lundi 12 janvier 2009
Cigogne en hiver
La cigogne se gèle les pattes,
même si le paysage l'épate :
d'accord, janvier est le mois du blanc,
mais en faut-il tant pour autant ?
Elle espère des jours meilleurs,
notre cigogne stoïque,
et son regard paraît rêveur :
faites que l'air se réchauffe,
telle est sa muette supplique !
(Photo de ce 12 janvier)
même si le paysage l'épate :
d'accord, janvier est le mois du blanc,
mais en faut-il tant pour autant ?
Elle espère des jours meilleurs,
notre cigogne stoïque,
et son regard paraît rêveur :
faites que l'air se réchauffe,
telle est sa muette supplique !
(Photo de ce 12 janvier)
lundi 5 janvier 2009
Albert
Je suis dire, je suis soupir, plus rien ne m'inspire
Pourtant, rien qu'un brin de scintillement me ferait frémir
Y a rien à dire, personne ne m'aime, on m'évite, on m'ignore
La faune m'embête, la flore me snobe, méprise mon sort
Je m'appelle Albert, le merle noir et gris
Je m'appelle Albert Pompourrie
Je m'appelle Albert, le merle maudit.
L'on ne m'aime pas, parce que je chante faux, c'est dégueulasse
Je ne chante pas plus faux que le corbeau qui lui croasse
Mais lui, il est beau, oh lui, il est fort, ce grand oiseau noir
Et moi je suis petit et noir et gris
Je m'appelle Albert, le merle noir et gris
Je m'appelle Albert Pompourrie
Je m'appelle Albert, le merle maudit.
Photo du 5 janvier 08, chanson de Dick Annegarn
vendredi 2 janvier 2009
Disparition d'un "prince sans rire"
C'est la première fois que je perds un "ami du net".
Il faisait partie du petit monde du Café Philo, que je fréquente depuis quatre ans maintenant.
C'était l'un des "piliers", par sa présence régulière. Son écriture ronde brun clair était connue de tous, de même que ses "polom polom" qui soulignaient son ironie.
Nous échangions parfois quelques mots en privé : j'appréciais sa gentillesse, son regard amusé, son orthographe impeccable aussi (fils d'institutrice, quand même).
Il aimait les blagues, pouvait patiemment monter un gros bobard, avec la complicité de certains, dont je fus l'une ou l'autre fois.
Ainsi avait-il fait courir le bruit, en septembre 2007, qu'il avait commencé, lui aussi, un blog de copiés /collés, et qu'un jour, il le rendrait public.
Avec deux ou trois j'avais l'adresse de ce blog, et je savais qu'il ne contenait qu"un seul mot, relativement expressif. Pendant trois mois son plaisir fut de faire des allusions à ce blog, à son contenu sulfureux...Jusqu'au jour où il publia l'adresse dans le salon du Café Philo. Tout ce petit monde se précipita et tomba sur cet unique mot.
Tout le monde n'en sourit pas. Mais il y eut quand même beaucoup d'éclats de rire.
Au printemps, il distilla soigneusement quelques informations sur sa prochaine rencontre avec une nymphette. Bien sûr, quelques esprits mal intentionnés s'en donnèrent à coeur joie.
Les "amis" savaient qu'il attendait la sortie de couveuse de sa petite-fille, née prématurément, et il fut parfois difficile de ne rien en dire en lisant certaines réactions.
Ces derniers temps, il recommença avec un nouveau bobard, montrant à qui voulait la "maison de retraite" dans laquelle sa fille voulait le mettre. En réalité il s'agissait de la maison achetée par sa fille, dont il semblait immensément fier.
En début de semaine, je fus prévenue de son décès.
Etrange sentiment, d'avoir perdu quelqu'un de très familier, et que pourtant je n'avais jamais vu. Quelqu'un qui savait plus de ma vie que ma voisine, qui me regarde vivre depuis 20 ans.
Quelqu'un qui était loin physiquement, mais présent quasi quotidiennement dans ma vie "du net".
Et oui, aussi étrange que cela paraisse, j'ai le sentiment d'avoir perdu un ami.
Dans ce monde étrange de l"internet, monde entre réalité et irréalité, des traces de lui existent encore : ses cartes de visite (l'une avec un texte poignant), quelques mails conservés.
Malgré tout, ici aussi, le "jamais plus" est douloureux.
jeudi 1 janvier 2009
Givre de janvier
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