La vie va trop vite.
A peine l’enfant paraît, marche, parle,
raisonne et rit
le voilà qui s’éloigne pour une autre
vie
laissant derrière lui
une chambre vide et l’absence.
La vie va trop vite.
A peine s’est-on posé,
a-t-on bâti un quotidien
fait de petits riens qui rassurent,
qu’on se retourne avec effroi :
quoi, déjà tout ce chemin
parcouru ?
La vie va trop vite.
A peine a-t-on accepté
d’être ce que l’on est
que déjà la vieillesse arrive,
les rides et le flétrissement,
et les regrets aussi.
La vie va trop vite, sache-le.
Mais est-ce que de le savoir
change la perception des choses ?
Texte écrit pour un quart de siècle
passé trop vite.
D’une
mère à sa fille.
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