Ils sont tous venus, ils sont tous là, les frais bacheliers cru deux-mille-seize. Ils sont venus cueillir la feuille bleue, laisser-passer pour une nouvelle vie. Ils sont venus sourire aux lèvres pour un dernier petit tour. celui du grand jour. Ils sont venus joyeux et émus, et nous ont parfois émus.
Je les ai toujours connus ces arbres qui ont abrité mon enfance. Ils ont toujours été là, offrant leur ombre en été, et leurs fruits précieux en automne. Mon père a voulu sa maison là, précisément là, et nulle part ailleurs. Il a eu sa maison à l'ombre des noyers. "Mein Haus ist meine Welt immer hinaus, wem's nicht gefällt", telle était sa devise, accrochée dans l'entrée.